Quelques critiques d’Annkrist
Jacques Bertrand :
« C’est d’abord une voix. Rauque, sauvage, puissante, qui s’arrache les mots de la gorge, un à un, pour les rouler comme des cailloux dans l’eau et les lancer aux limites du cri. Mais aussi caressante, tendre, comme d’une caresse à jamais fêlée (…) En un seul disque, Annkrist se hisse au premier rang. » (Télérama, 1975)
Bayon :
« La présence d’Annkrist vaut le coup d’oreille. Un peu plus, même. Essayez de m’en trouver seulement cinq dans ce registre, mi-ballade, mi-rock, mi-rien de connu. « Chansons d’amours » (a capella) extrêmement dépouillée ou chansons de petits rêves flous, orchestrations mod (« Rimmel tranquille »), lignes de guitare Santana (« Parce que voilà » ou « Faut pas croire »), cette étrange fille de Bretagne perdue entre la rue de Siam et la 42éme est une des personnalités les plus attachantes de cette nouvelle chanson française au féminin qui a choisi de se faire entendre sans fatalement avoir à tortiller du cul ni nécessairement entrer dans les ordres. C’est quelqu’un. » (Libération, 11 décembre 1979)
Bertrand Philbert :
« Les mots m’ont accroché dès la première écoute, de leur univers nocturne que j’ai reconnu tout de suite. La voix légèrement voilée me chantait des errances, des peurs et des espoirs qui sont souvent les miens. « J’ai peur du dernier garçon qui me fera le dernier quart d’heure » ou « Toi et moi, au bout de la rue, au bout de leurs doigts aigus, nous ne baissions jamais les yeux, mais non, il n’en est pas question », quand Annkrist chante, je me laisse aller à la rencontre de ses images comme si elles étaient miennes. » (Gai Pied, mars 1981)
Jacques Vassal :
« On est tenté de dire d’entrée de jeu : « Annkrist, c’est d’abord une écriture » , mais aussi : « Annkrist, c’est d’abord une voix » ; et puis : « d’abord un univers » ; et encore : « d’abord une amoureuse éperdue ». En fait, on le devine, Annkrist, c’est un tout indissociable. Rarement la chanson atteint une telle osmose entre toutes ses composantes : musique des mots, rythmes du cœur, émotion et sensualité mise à nu. » (Paroles et Musique, décembre 1986)
Jean-Claude Leroy :
«Beaucoup de ceux qui ont entendu Annkrist ont choisi parmi les mots qu’elle chante les mots qui, à demeure, les accompagnent au plus près et à la vie les attachent. « (Annkrist, éditions Goater, octobre 2021)